Biographie :
Née à Viodos-Abens dans les Pyrénées Atlantiques, enfance à Paris.
Arts appliqués Paris.
- Création de visuels pour la parfumerie
Voyage en Afrique pendant 4 années
- Création de visuels, organisation d’expositions interactives
pour l’institut français de Bujumbura.
Séjour au Maroc
- Exposition à l’Alliance française de Rabat.
Ecole des Beaux Arts de Nantes
Atelier de gravure Paul Guimezanes
Deug Arts Plastiques, Paris Saint Charles.
Mot de l'artiste :
La peinture donne du temps et donne à voir dans sa fragilité :
- affleurements de surfaces; discours muet
- immense cabane mentale, précaire, poétique, essentielle
- lignes; traits; taches; trouées; masses ; tremblé; assuré…
- La peinture est une géographie de la mémoire, des couleurs du temps et des chatoiements de lumière que nous abritons…
Regarder la surface, suivre les idées, attendre, entendre, être à l’écoute. Désigner quelques éléments de manière plus spécifique :
- surfaces, lignes, couleurs… Regarder le ciel jusqu’à l’éblouissement… En provenance de la matière picturale elle-même, surgissent des formes et des directions imprévues, accidents nécessaires à guetter, à ne pas laisser échapper. Une part de maitrise, une part de surprise…
- ce qui échappe à la compréhension logique des choses ;
Tenter de trouver ce point intime d’équilibre et de justesse… La recherche que je poursuis en peinture et installations peut s’apparenter à une contemplation;
Christine Morin
Portrait vidéo produit par la ville de Lorient, réalisé par Julien Scheidle dans le cadre de l’exposition à la galerie du Faouëdic (cheminement dans la peinture)
Portrait vidéo produit par Line Hélias, réalisé par Bruno Ométak à l’occasion de l’exposition à la galerie du Rayon vert à Nantes // (cheminement dans la broderie).
Publications :
Petite revue d’Art, REGARD n°85 // Une porte du Monde – Les Pays de La Loire- //
Une Peinture à voix de silence – édition Galerie B -// Les murmures de Christine Morin, la force et la douceur- J-P Gavart-Perret, Betton catalogue d’expo // Revue Art Absolument- article Emma Noyant//
Le lointain commence là où le regard se pose
« Le lointain commence là où le regard se pose. Peindre, chercher… ce par quoi notre corps tient, ce par quoi une chose vibre, ce par quoi une ligne tremble, une surface trouve son évidence…»
Les œuvres exposées s’inscrivent sur les lignes d’une poésie composée dans le silence de l’atelier, une poésie qui, filtrant les échos du monde extérieur, d’œuvre en œuvre, fait lien. Au-delà de la contemplation, invité à franchir un seuil que lui seul saura reconnaître, le regard fait l’expérience d’une immersion, emportant avec lui pensées et sensations. Car il s’agit bien de cela : arpenter un territoire avant tout sensible et sensoriel, tout autant écho d’un lointain, indicible, que d’un possible, non encore advenu. Une partition orchestrée par les couleurs comme par les lignes, par les textures comme par les formes. Petits et grands formats, petits et grands ouvrages, installations architecturent l’espace.
Les toiles – œuvres peintes, ouvrages brodés – témoignent d’un geste ininterrompu, celui du tracé, des lignes, des traits, des taches, des trouées, des tremblées, depuis l’origine, depuis toujours. Invitation est faite à ajuster sa distance d’observation, à oser entrer dans les toiles grands formats comme de plein corps, à composer au travers des variations d’échelle, de rythme et de matières, son propre voyage, son propre paysage, à trouver sa propre ligne d’horizon. Là où notre regard se pose et l’horizon, à son tour, nous regarde. Là où se fait la rencontre.
Inlassablement, la peintre poursuit son œuvre de tissage. Elle tisse, des liens, des silences, des creux, des pans de lumière et de pénombre. Elle ouvre l’espace d’un possible. Une géographie. La géographie d’une mémoire à venir.
Sandrine Boulon